Être témoin de violence conjugale peut vous mettre dans une position délicate. Il se peut aussi que vous soyez mal à l’aise avec l’idée de « vous mêler de ce qui ne vous regarde pas ». Sachez toutefois qu’il est tout à fait légitime de vouloir venir en aide à une personne vivant de la violence conjugale. Pour le bien des victimes, les actes de violence ne devraient pas rester dans la vie privée.
Les premières choses à faire, lorsqu’on connait une personne qui vit de la violence, c’est de l’écouter et de la croire sans jugement.
Il faut ensuite la référer à une maison d’hébergement afin que du soutien et de la sécurité lui soient offerts.
Finalement, il est très important de respecter le rythme de la personne. Si elle n’est pas prête, il faut la respecter. Ainsi vous restez un allié et elle pourra se tourner vers vous en cas de besoin.
Dans le cas où vous sentez qu’un danger est imminent pour la femme, il ne faut pas hésiter à contacter les policiers.
Si vous n’êtes pas certain qu’il s’agit réellement de violence conjugale, référez-vous aux définitions des types de violence et soyez attentif aux différents signes.
Pour l’entourage, il peut parfois être difficile de comprendre pourquoi les femmes victimes de violence conjugale demeurent avec leur conjoint-agresseur. De nombreuses raisons peuvent expliquer ce comportement.
Les victimes peuvent avoir de la difficulté à sortir définitivement d’une relation conjugale dans laquelle elles vivent de la violence.
La phase de réconciliation représente le moment critique où des victimes qui envisagent de mettre fin à la relation, décident finalement de rester car elles ont espoir que les choses changent. Certaines victimes font de nombreux allers-retours, parfois jusqu’à une dizaine, avant de quitter définitivement la relation. Cela peut alimenter la croyance erronée selon laquelle les victimes ne souhaitent pas vraiment s’en sortir, mais ces allées et venues peuvent être nécessaires au cheminement de certaines victimes. Le fait de quitter la relation, même pour quelques jours, permet aux victimes de se rendre compte qu’elles peuvent vivre autrement. Les intervenantes de la Maison d’hébergement l’Aquarelle ne jugent en aucun cas les femmes si elles décident de retourner auprès de leurs conjoints. Nous croyons fermement que chaque passage dans la maison d’hébergement fait une différence dans le cheminement de la femme dans son processus.
Un soutien adéquat provenant des maisons d’hébergement et des organismes spécialisés, de la famille ou des amis, aide grandement les victimes dans leur processus, car cela démontre qu’elles peuvent ainsi compter sur des personnes de confiance pour les aider à sortir de la relation malsaine pour de bon.